Habitée du dedans, par des squatteurs gênants
Ils s’y sont installés, dur de les renvoyer
Ils font chambre commune, ne paient pas de loyer
Ils déplacent les murs, veulent tout redécorer
Au gré de leurs envies, d’leur coups d’tête et coups d’pieds

Habitée du dedans, par des squatteurs gênants
Je sens dans mes entrailles, leur litière de sang
Intérieur en mouvance, voyage au gré des eaux
Devenue le vaisseau, de ces nouveaux héros
Ils parcourent ce globe, leur univers chaud

Habitée du dedans, par des squatteurs gênants
Je sens dans mes entrailles, leur litière de sang
Ils refoulent mes frontières, conquièrent même en dormant
Ils s’étaient faits petits, mais la croissance commence
Insatiable poussée, envahissante immense

Habitée du dedans, par des squatteurs gênants
Je sens dans mes entrailles, leur litière de sang
Qui me vole énergie, et courage, temps, élan
Comme un son qui tiraille, parfois coup de mitraille
Parasites bien collés, mon cerveau qui déraille

Habitée du dedans, de géants insouciants
Je sens dans mes entrailles, leur litière de sang
Censée les protéger, dans ce carcan aimant
Censée les admirer, mais je grince des dents
Ni vainqueur ni vaincu, mais mon corps en bataille
Se chamaillent mes organes avec toute cette marmaille