Quand mes regards hagards ne trouvent à se fixer
A la dérive parmi les coins de rue vidés
Que sur de parallèles dimensions dont
Mes yeux sans direction créent l’illusion
Je me vois immergée, dans un grand pavillon
D’imaginaire, de vent, mon corps qui flotte, sans nom
Ne m’appartient plus, étrange déconnexion
Je songe aux souvenirs qui tirent un sourire, mes pas
Sont remis à la chance, sans une grande importance
Les mots, confus, distincts, ont perdu tout leur sens
La route toute tracée s’est comme effacée, par là
Courant brouillard
Boussole perdue
Cordages rompus
Je vogue désorientée, le port hors de portée
Des soupirs dans mes toiles sans un souffle pour mes voiles
Rien ne se plie, rien ne s’émeut, tout s’éparpille
Plus aucun stimuli ne peut surprendre mes pupilles
Ballet étrange dans le présent qui se détache
Synchrone de mon absence, du temps qui se relâche