petit démon qui me regarde
de travers depuis tes yeux collés
au bas d’un grand front qui menace
dans le futur, ma tranquillité

petit démon qui me suçote
affamé, obsédé, mais discret,
l’élixir pur de ma jouvence
pour alimenter ton cerveau frais

petit démon qui me raconte
dans les lignes ardentes tracées par tes cris
qui décrivent la courbe de ton désespoir immobile et astral

petit démon tu me ramènes par l’essence pure de tes cris
et la courbe immobile de tes yeux,
à l’impénétrable nuit spatiale